2023, a vintage of decision

The 2023 vintage, while anticipated with some apprehension due to the economic context, holds delightful surprises. Despite complex weather conditions marked by significant humidity, the winemakers have risen to the challenges brilliantly. The harvest, although generous, has been characterized by special attention and extended grape picking, thereby achieving exceptional quality.

The wines of this vintage prove to be true gems. The Merlots, rich and ripe, offer intense aromas and a beautiful mouthfeel. The Cabernet Sauvignons, assisted by the September rains, bring additional complexity and great finesse. The blends stand out for their sweetness, charm, and seductive character, reminiscent of great vintages past.

On the market, despite initial concerns, a positive atmosphere is emerging. Winemakers are confident in the value of their products and are willing to adjust prices to boost sales. This proactive attitude is warmly welcomed by enthusiasts and investors, thus reinforcing the reputation of Bordeaux wines.

In summary, the 2023 vintage promises to be a hopeful year, both in terms of wine quality and market reception.

HMS, in Vigneron N°56

VIGNERON – PARU DANS LE NUMERO 56 – PRINTEMPS 2024
SPÉCIAL LA PLACE DE BORDEAUX

HMS

C’est une histoire d’amour, celui de Philippe Tapie pour l’élite des grands crus classés de Bordeaux, la Pléiade des vins fins, le cœur d’un monde qu’HMS chaque jour accompagne.

La Hollande sur le quai des Chartrons ! Au 29, là sur le port en plein Bordeaux, deux maisons de style flamand du XVIIe, des jumelles avec sur la tête un chapeau à rebord de volutes et lions, des pignons blonds comme la pierre des murs qui forment leur grand corps calcaire. Le marchand Hilaire Renu dessina en 1680 la rue Latour et la rue du Couvent, entre les deux il édifia l’unique gémellité architecturale du quai, un rêve d’exotisme nordique. Trois siècles et des poussières de temps plus tard, un homme est tombé fou amoureux de l’une d’elles, celle de droite, elle regarde la Garonne cuivrée et fait le coin avec la rue du Couvent. Pour l’avoir, il s’est endetté sur mille ans mais tous les jours Philippe Tapie la prend dans ses bras, tous les jours il monte dans son ventre par un étroit escalier de pierre, une merveille en colimaçon qui l’emmène au ciel. Voilà, le patron de HMS, maison de négoce de l’élite des grands crus classés, a établi son commerce amoureux dans le sein de la belle.

Ce matin, le soleil d’hiver traverse les verres ocre et vert bouteille en losanges plombés, les traits lumineux gravent la silhouette de nobles flacons pourpres posés sur le bureau du patron, on est en plein XVIIIe, en bas on croirait entendre rouler sur les pavés les tonneaux que les barricailleurs chargeaient à bord des graciles frégates. Philippe Tapie, quand il est parti en Amérique pour découvrir le monde et les codes de la distribution moderne des spiritueux, s’est dit : Le vin à Bordeaux, jamais ! Il se sentait enfermé dans le bocal, la famille de pieds-noirs avisés avait eu l’idée visionnaire de vendre la propriété et le vignoble à Oran dix ans avant le grand tumulte de la décolonisation. En 1952, Jean Tapie, son grand-père, achète Labégorce-Zédé, le revend en 1954 pour acquérir Branaire-
Ducru à Saint-Julien, plus tard cédé à la famille Maroteaux. Michel, le père de Philippe, s’y installe jusqu’en 1988 puis file à la retraite, Philippe a 18 ans.

Les grandes résolutions de jeunesse tiennent ce qu’elles tiennent ! Huit années passées à piger le positionnement des marques aux US, le marketing, les temps modernes, quoi, et le jeune Tapie rentre : « Il a fallu partir et revenir, j’ai pris alors la mesure de mon amour inconditionnel pour le vin de Bordeaux. J’ai décidé de créer une affaire de commerce dédiée à une élite des grands vins, les crus classés de Bordeaux. » En quelque sorte la collection Pléiade des vins fins. Jean-François Moueix lui dit : « Tu vas y laisser les plus belles années de ta vie. Je vais t’aider. » Ils sont quelques-uns comme lui, les Rothschild de Lafite et Mouton, les Borie, les Barton, les Cazes, les Maroteaux de Branaire bien sûr et d’autres qui lui tendent la main, touchés par la conviction et l’enthousiasme du jeune aventurier. En 2002 naît HMS, au début ça veut dire Haut-Médoc Sélection, aujourd’hui on ne parle plus que de l’acronyme, devenu la marque du sur-mesure au service des plus grands. Les courtiers ne sont pas en reste, les Valentin Lillet, Laurent Quancard, Blanchy & de Lestapis, Tastet-Lawton le soutiennent, d’autres suivent. La connaissance de la distribution aux États-Unis, les réseaux identifiés lui font gagner du temps : HMS démontre son efficacité immédiate dès la campagne primeurs du millésime 2001.

Aujourd’hui, après 22 ans d’existence, le chiffre d’affaires annuel atteint plus de 15 millions d’euros, 20 % en France, le reste au grand export dans 30 pays, prix moyen par bouteille, 150 euros, la moitié des ventes en primeur, le reste en livrable :
« Ça n’a pas été sans mal, le bateau a quelquefois tangué dangereusement, avec les millésimes difficiles – 2006, 2007, 2008 – et puis la crise des sub-primes. Mais enfin 2009 et 2010 nous sauvent. Vient 2017, à l’époque nous faisons 80 % de notre chiffre en primeurs, le système se fragilise, la surface des marques porteuses se réduit, il faut élargir au livrable. On a eu chaud… Pour exercer ce métier, il faut connaître les clefs, les us et coutumes, être sur le pont tout le temps, le travail acharné c’est mieux, il faut aussi être malin, avoir les reinssolides et du sang-froid. » Être soi et différent des autres, se tenir dans un ailleurs de l’accompagnement. HMS organise des séjours d’immersion dans les châteaux : « On dit à nos clients “Venez, on s’occupe de tout”. Figurez-vous qu’ils viennent ! »

Dans le dos de Philippe Tapie trône un florilège de maximes que lui ont offert ses 12 collaborateurs pour rire de ses aphorismes répétés mais c’est du sérieux : « La compétence s’acquiert, pas l’état d’esprit » ; « C’est pas la Bérézina ! » ; « Ma voix compte double ! » ; « Toute une vie pour gagner la confiance, une minute pour la perdre » ; « HMS : l’ovni du négoce ! » Tapie est président de la commission grands crus de Bordeaux Négoce, il y milite ardemment pour « un négoce moderne, décomplexé ». Au diable l’entre-soi et le secret ! /

 

HARVEST 2021

As the harvest of the vintage came to an end a few months ago in the Bordeaux vineyards, the year 2021 seems to have been synonymous with anxiety followed by relief. Weather phenomena and diseases have not spared the vines.

Volumes have decreased compared to previous years, but early signs of this vintage still remain optimistic.

This summer’s relatively mild weather has produced fruitier, more aromatic grapes, which should give the wines more elegance and freshness.

The verdict will be out in a few months’ time, at the primeurs tastings.

Exceptional situation

We hope that you and your loved ones are in good health and that you have managed to adapt to the unprecedented situation we are experiencing.

Following the implementation of security measures, the team, true to its spirit, remains combative and continues to promote the great wines of Bordeaux.

Thanks to its responsiveness and commitment, hms is always in a position to respond to requests from both France and abroad.

While the calendar of events remains uncertain, we are convinced that it is IMPERATIVE to present the highly promising 2019 vintage as soon as the health situation allows.

We’ll be sure to keep you informed as the situation develops.