2022, un millésime chaud et sec

L’année 2022 a été marquée par des conditions climatiques inédites, avec un débourrement précoce dès le mois de mars, suivi de gelées en début avril, de grêles en juin, et d’un été particulièrement chaud et sec. Ces conditions extrêmes ont cependant permis aux propriétaires de déterminer les dates de récolte sans avoir à se préoccuper de l’état sanitaire des raisins.

La récolte des sauvignons a débuté avec une précocité historique dès le 9 août dans le Sauternais, pour se généraliser la semaine suivante à l’ensemble du vignoble blanc. Les merlots ont également été vendangés avec des paramètres analytiques remarquables, tandis que le mois de septembre, clément, a permis une maturation optimale des cabernet sauvignons.

En somme, toutes les conditions pour un très grand millésime ont été satisfaites en 2022, à l’exception de la quantité produite qui a été affectée par la taille des baies récoltées. La grande majorité des vinificateurs bordelais partage ce constat, se demandant comment la vigne a pu donner autant malgré des conditions climatiques difficiles.

De manière générale, sur la rive droite comme sur la rive gauche, le millésime 2022 se caractérise par un nez prononcé de fruits noirs. En bouche, les attaques sont soyeuses et veloutées pour s’ouvrir ensuite sur une étonnante sucrosité élégante et généreuse, laissant enfin place à une belle longueur, ample et persistante, grâce à des tannins aromatiques et puissants.

Nous avons apprécié la totalité des vins que nous avons dégustés et, dans cet environnement très positif, nous avons en plus identifié des crus exceptionnels.

2021, l’intrigant

Après deux années perturbées par la crise sanitaire, l’équipe hms a pu reprendre les dégustations primeurs à la propriété en présence de quelques clients qui s’étaient déplacés pour
l’occasion.
2021 n’a pas laissé de répit aux vignobles bordelais : atteint par d’importants épisodes de gel au printemps, les vignes ont ensuite souffert d’une météo maussade en début d’été, favorisant le développement du mildiou et retardant la maturité des raisins. Les récoltes ont donc été tardives et se sont révélées hétérogènes surtout entre la rive droite et la rive gauche.
Le travail minutieux et acharné des vignerons à la vigne et au chai a finalement porté ses fruits pour donner des vins classiques Bordelais plutôt sur la fraicheur avec des degrés en alcool
raisonnables.

Encore une fois, Bordeaux, grâce à son savoir-faire et aux évolutions technologiques, a montré qu’il était capable de faire ressortir le meilleur du terroir dans une situation difficile.
Du fait des disparités de maturité selon les cépages, ce millésime est plus hétérogène qu’en 2020 mais réserve tout de même de très belles surprises avec des vins blancs secs exceptionnels, des liquoreux rares mais remarquables et des vins rouges hétérogènes, sauvés par l’arrière-saison.
L’ensemble nous donne un millésime nous rappelant les vins typiques, historiques du Bordelais qui ont participé à la renommée du vignoble.

2020, 20/20 ?

Après neuf mois difficiles, liés aux différentes étapes de la Covid-19, c’est la météo et la grande précocité des raisins qui marqueront les esprits.

Le début du printemps sera marqué par divers épisodes de maladies, puis par un temps chaud et sec. Ces fortes chaleurs persisteront jusqu’à la mi-septembre avec un été marqué par deux importantes vagues de chaleurs.

Cette période sèche, se révèlera favorable pour le développement la vigne, dont les vendanges commenceront à partir du 10 septembre pour les merlots et autour du 20 septembre pour les cabernets.

Cette millésime 2020 s’inscrira sans aucun doute, dans les grands millésimes Bordelais.